Popularisée par ChatGPT, l’Intelligence Artificielle joue un rôle croissant dans de nombreux domaines, et son marché pourrait atteindre 1 300Md$ en 2032. A travers des modèles tels que GPT-4, elle est capable de générer du contenu textuel, artistique, musical, voire même des codes informatiques.
En 2023, 72 % des internautes plébiscitent l’IA générative pour les aider dans la recherche de produits[1]. Elle est devenue une ressource précieuse pour la création de contenu et commence à transformer radicalement la manière dont les entreprises interagissent avec leurs clients, gèrent leurs opérations, et créent de la valeur. Néanmoins, comment garantir la véracité de l’information et maîtriser le contenu produit ? Comment mesurer son impact environnemental et quels en seront les enjeux majeurs sur les prochains mois ?
L’IA générative : un partenaire incontournable dans le monde du travail moderne
Les assistants virtuels et l’IA ont bouleversé la façon de travailler et sont devenus des partenaires incontournables au service de l’efficacité et la productivité. Ils simplifient les tâches et enrichissent la production de contenus variés (images, vidéos, textes, traductions). Les entreprises adoptent massivement des agents de dialogue, également connus sous le nom de chatbots. Ils fournissent des réponses rapides et précises, ce qui réduit les temps d’attente et augmente la satisfaction des clients.
Cependant, il est important de rappeler que ces algorithmes ne peuvent créer au-delà de ce qui existe déjà. Que ce soit pour alimenter les bases d’information ou créer des émotions, le collaborateur et son expertise sont indispensables. L’IA doit être capable de s’adapter en temps réel aux préférences changeantes des consommateurs. Pour cela, les entreprises doivent mettre en place des systèmes qui apprennent et évoluent avec les besoins de leurs clients, ce qui demande une agilité et une réactivité accrues.
Le véritable potentiel de ces nouvelles technologies réside dans la collaboration homme-machine. Cette synergie est la clé des années à venir. Elle peut ouvrir la porte à de nouvelles opportunités professionnelles, mais nécessite une formation continue des salariés et une adaptation constante.
De nouveaux défis à appréhender en 2024 afin de tirer pleinement profit de cette révolution technologique
L’utilisation croissante de l’IA soulève de nombreuses préoccupations. Qu’elles soient économiques, écologiques, réglementaires ou sécuritaires, il semble indispensable d’encadrer de manière responsable les nouvelles intelligences artificielles afin de réguler le secteur, et limiter les dérives.
La sécurité des systèmes est un enjeu majeur. Les chatbots peuvent être vulnérables aux attaques de type adversarial, et les erreurs dans les modèles peuvent conduire à la diffusion de fausses informations. En 2023, la principale préoccupation entravant son utilisation pour fournir des conseils lors d’achats en ligne concernait la protection des données, mentionnée par près de 4 consommateurs sur 10, suivie des inquiétudes concernant la fiabilité et la qualité des réponses[3]. La recherche en cybersécurité et la robustesse des modèles sont essentielles pour relever ce défi afin de s’assurer de la véracité de l’information.
Les défis sont également financiers. Les Larges Languages Models engendrent des coûts significatifs et nécessitent la création de nouveaux business models. Des investissements importants dans la recherche, le développement et l’acquisition de technologies avancées sont impératifs. Les sociétés doivent prendre en compte des coûts de stockage et de gestion des données, de personnalisation des produits et services, de maintenance et mises à jour, d’éthique, de conformité réglementaire, pour élaborer des stratégies efficaces et durables dans ce nouvel environnement économique en constante évolution.
Émissions de gaz à effet de serre (alimentation des serveurs), création et gestion des déchets électroniques, consommation d’eau, renouvellement du matériel informatique, les challenges sont nombreux pour les entreprises qui souhaiteraient utiliser ces systèmes. Les modèles d’IA, en particulier les réseaux de neurones profonds, exigent des capacités de calcul massives. Les serveurs et centres de données qui alimentent ces systèmes consomment d’énormes quantités d’énergie, contribuant ainsi de manière significative à l’empreinte carbone des entreprises. Dans un article qui devrait être publié cette fin année, l’équipe du Professeur Ren estime que ChatGPT engloutit 500 millilitres d’eau, l’équivalent d’une petite bouteille d’eau de 50 cl, chaque fois qu’une série de 5 à 50 questions est posée.
En 2024, l’épreuve consistera à intégrer ces technologies de manière plus profonde et durable dans les opérations quotidiennes des entreprises. Cela permettra d’accroître l’efficacité tout en limitant les dérives. A l’échelle mondiale, seules 12%[4] des entreprises capitalisent sur l’IA pour booster leur résultat et affichent une croissance jusqu’à 50% supérieure à celle de leurs concurrents. Les entreprises qui sauront s’adapter à ces nouvelles technologies et relever les défis liés à leur utilisation seront les mieux positionnées pour offrir des expériences sur-mesure, mais également optimiser leurs opérations, et garantir la protection des données. La sensibilisation, l’innovation, la réglementation, la mesure et l’analyse des données joueront un rôle clé dans la résolution de ces enjeux.